La peur est une émotion fondamentale qui a permis aux être humains de survivre et de s’adapter à leur environnement. Elle est une réaction naturelle qui nous alerte sur la présence d’un danger identifié afin d’y faire face. Mais lorsque la peur dépasse un certain seuil, elle nous empêche d’agir de façon adaptée aux événements que nous rencontrons.
De la peur au TOC : l’escalade des réactions qui conduisent à l’incapacité dans la vie quotidienne
Si la peur ne nous empêche pas d’agir et de réaliser nos désirs, on y trouvera une utilité : nous prévenir d’un danger. Dans le cas contraire, elle nous handicape au point de bloquer nos réactions ou nos pensées et devient un trouble qui mérite d’être géré.
En effet, notre réaction habituelle face à la peur est d’éviter la situation qui la provoque. Cette stratégie d’évitement peut paraître confortable. Mais dès lors qu’elle devient habituelle, elle se transforme en un véritable piège : nous amplifions les évitements, nous nous détournons de toutes les situations associées à la peur, jusqu’à parvenir à une incapacité complète. Une spirale infernale se met en place : la défiance à l’égard de nos propres capacités augmente, nos réactions de peur s’aggravent, et le trouble devient encore plus limitant, handicapant.
“Contrôle-toi !”
Qui n’a pas entendu ou prononcé cette injonction ! Le contrôle serait-elle une solution pour lutter contre nos peurs ? Au contraire ! C’est la recherche du contrôle de notre corps et de notre esprit qui produit la perte de contrôle. Vouloir maîtriser nos propres réactions de peur fait apparaître les symptômes et nous fait perdre le contrôle. Au point d’ailleurs que nous choisissons systématiquement le fuite de la situation ou de l’objet à l’origine de la peur. Celle-ci devient “phobie”.
Certaines phobies ne se manifestent que dans la situation où nous rencontrons l’objet de la peur. Ce sont les monophobies (peur des araignées, etc). Dans d’autres cas, la phobie se généralise car elle correspond à des situations de la vie courante (se retrouver au milieu des gens, crainte des lieux fermés, etc). Si les monophobies nous limitent dans certains de nos comportements, les phobies généralisées sont très handicapantes.
A l’ère de la Covid-19, on peut penser qu’une autre phobie bien connue pourrait se diffuser : la peur d’être contaminé par un élément extérieur. En se protégeant de tout ce qui est extérieur à nous et en recherchant une hygiène quasi “médicale”, on peut imaginer que cette phobie évolue vers un syndrome obsessionnel compulsif engendrant des rituels de propreté notamment.
Le trouble obsessionnel compulsif – ou TOC – est une pensée, une idée, une situation récurrente qui fait intrusion et dont la répétition génère l’anxiété. Il amène la personne qui en souffre à la réalisation de rituels pour faire baisser l’anxiété. Le TOC, comme les phobies, se caractérise par le fait qu’on connaît le fonctionnement du problème, mais sans parvenir à le modifier.
Contourner le conscient
Les peurs, phobies et troubles obsessionnels compulsifs ont ceci de commun que les personnes qui en souffrent connaissent les causes et le fonctionnement de leur problème, mais sans parvenir à modifier leurs perceptions et réactions. En effet, l’idée même de trouver en soi des ressources pour comprendre et dépasser sa peur amplifie la perception effrayante de la réalité et inhibe tous les efforts pour la vaincre.
Pour traiter la peur avec succès, il est donc indispensable de provoquer des changements d’abord inconscients avant de devenir conscients. Grâce à l’hypnose et à la PNL, les résistances vont être contournées pour que vous puissiez faire des expériences concrètes de changements. Cette étape franchie, vous pourrez accéder plus facilement à vos ressources personnelles, retrouver la confiance en vous et récupérer votre autonomie.